AFFAIRE JUDICIAIRE : LE MAIRE PRÉFÈRE RECULER PLUTÔT QUE D’ASSUMER.

Encore une vaine tentative pour noyer les poissons d’avril…

Rappel des faits : avait lieu le vendredi 15 mars 2024 une opération judiciaire sur l’aérodrome.

Par une ordonnance réclamée au tribunal correctionnel de Tarascon, le maire, sous couvert de la SEMOP, procédait, par la force, à l’état des lieux exhaustif de l’ensemble des installations de l’aérodrome.

Pourquoi ? Parce qu’un état des lieux permet de déterminer les moyens nécessaires pour expulser !

Tels des pieuvres, les commissaires de justice, accompagnés de l’ensemble de l’effectif de notre police municipale, de témoins soigneusement choisis, de l’avocat de la mairie, d’un serrurier, d’un électricien, des personnes représentant la SEMOP, STEM AERO et NGE, ils étendaient leurs tentacules pour ventouser les hangars et tout ce qui s’y trouvait.

Grâce à une organisation vigilante, les petits poissons de l’aérodrome ont pu être prévenus ainsi que notre directrice de publication, la rascasse de l’opposition (du provençal «rascous», rugueux, teigneux), Audrey Touron.

Arrivera également la brigade de gendarmerie du transport aérien (BGTA). L’officier de gendarmerie demandera à cette armada municipale de quitter les lieux…elle restera.

Rapidement sur place, Audrey Touron s’est présentée sans délai au premier commissaire de justice qu’elle reconnait aisément ! Les froides présentations avaient été faites l’été dernier car elle avait aidé les usagers à empêcher les premières tentatives d’intrusions officialisées par un texto du maire demandant l’état des lieux de l’aérodrome ! Conscient de l’illégalité d’un texto, l’huissier n’avait pas insisté.

Après avoir insisté à 4 reprises, la rascasse de l’opposition arrive enfin à lire l’ordonnance du tribunal ! Et l’avocat de la mairie qui a tenté de l’intimider en la filmant depuis son téléphone portable…Vous commencez à la connaître, il lui en faudra beaucoup plus pour faire trembler ses nageoires épineuses.

L’autre tentative d’intimidation a été physique…Le directeur de la SEMOP, M. Signoret, s’est approché d’elle à quelques centimètres. La pointe de ses pieds touchait presque les siennes ! Heureusement, la scène, filmée en présence de nombreux témoins, s’arrêtera là.

À la question « M.Signoret, tenteriez-vous de m’intimider ? », l’intéressé, sur les conseils de l’avocat de la mairie, ne répondra pas. En revanche, ses sourcils, en passant par ses paupières et ses lèvres se mirent à trembler…On aurait dit qu’il dansait le shimmy ! (danse américaine où il s’agit de se secouer).

Évidemment ! Face à cette élue, opiniâtre, qui a réponse à presque tous les arguments législatifs…que faire si ce n’est que de s’agiter d’agacement !

Et ça va continuer…

Relevant les premières irrégularités, la symbiose « élue d’opposition – usagers de l’aérodrome », écrit sans délai l’épisode d’après. Tels des poissons dans l’eau, ce couple magique godille à travers les flots d’articles de loi.

La riposte sera celle-ci : plaider un référé rétractation afin d’obtenir l’annulation de l’ordonnance du juge à l’origine de cet état des lieux forcé.

La date de l’audience était fixé au jeudi 18 avril, 10h, au tribunal de Tarascon. Nous y étions.

Et là, la défense de la mairie a relevé du comique de répétition…Comme pour la tentative d’expulsion de l’aéroclub Rossi Levallois, l’avocat de la commune adressera, 5 minutes avant l’audience, un nouveau mémoire de 40 pages…et demandera le renvoi !

Argument avancé par l’avocat de la mairie à la présidente du tribunal « le renvoi est nécessaire pour que je puisse adresser à la partie adverse les pièces. » Ce à quoi, la présidente répondra sèchement « Non maître, ce n’est certainement pas pour adresser vos pièces à la partie adverse que vous demandez le renvoi. »

Et pour appuyer cet argument, l’avocat sera venu avec une valise à roulette pour faire la démonstration de la somme des feuilles à transmettre ! Si, si…nous nous serions crus au terminal d’un aéroport !

Cette scène, qui n’aura pas manqué de faire rire la présidente du tribunal et bien d’autres avocats présents, laissera, sans aucun doute, un souvenir impérissable !

S’agissant du premier renvoi demandé, la présidente l’accordera. Soyez sereins, cela fait partie de la procédure. Prochaine audience fixée au jeudi 16 mai.

Et pour finir, la sortie de l’avocat de la mairie de la salle d’audience relevait d’une certaine drôlerie…2 issues étaient possibles : soit par l’avant du tribunal, soit par l’arrière. Avec sa valise à roulette, il choisira la sortie arrière. Pas de chance, il s’agissait d’une voie sans issue ! Serait-ce prémonitoire ?

La triste stratégie de tenter de noyer, sous une pile de papiers, les aviateurs de l’aérodrome de notre cité, révèle, assurément, leur méconnaissance du sujet.

Et, jusqu’à preuve du contraire, aucun poisson ne s’est jamais noyé…aussi petit qu’il soit !

Pour terminer, voici la dernière nouvelle judiciaire : les usagers ainsi que notre directrice de publication, ont porté dès septembre 2023, une requête en annulation du contrat de concession de l’aérodrome auprès du tribunal administratif de Marseille. L’affaire sera jugée courant 3ème trimestre 2024 ! Considérant le rapide délai de convocation, il est à croire que le sujet interpelle !

À votre avis, quelles seront les dimensions de la valise cette fois-ci ?

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